précipité

Voici mes trois dernières tentatives :

Il me semble arriver peu à peu à maturité picturale (ceci dit sans prétention). Je le pressens car j'ai moins besoin de rupture et de hasard pour clore les tableaux. Par contre je ne pense pas avoir encore rencontré mon sujet. J'insiste bien sur la notion de rencontre car je ne souhaite pas que le sujet de mes tableaux soit issu d'un choix totalement délibéré, tranché. Je préfèrerais que sujet et style se servent l'un l'autre, qu'il y ait symbiose. Par exemple lorsque je peins une cascade, il ne faut y voir aucun fétichisme, mais la simple tentative d'offrir à ma matière peinture, plus ou moins fluide et transparente, la possibilité de former une cascade. Ma peinture est opportuniste.
Nombre d'artistes contemporains sacrifient la forme au profit du fond. Cela explique la multitude de médiums utilisés sans préférence apparente. C'est l'idée qui prime.
Selon moi le tableau est ce lieu ou se précipite (au sens chimique du terme) la réalité et la matière peinture pour donner en séchant cette tentative captive. C'est sans doute pour cela que je travaille cette matière transparente qui une fois durcie met sous cloche le motif représenté (du moins je l'espère).
Soit dit en passant, j'aime les aquariums, les balles rebondissantes transparentes, les boules de verre et les tableaux sous verre de Francis Bacon.